11/16/2014

Sommet G20 Brisbane : les dossiers les plus sensibles

Une grande partie des débat de ce sommet du G20 à Brisbane ce week-end a été dominé par la diplomatie, surtout par les nombreuses critiques des différents dirigeants à l'enontre du pésident russe Vladimir Poutine et du rôle de la Russie dans la situation de l'est de l'Ukraine. Mais au-delà de ces enjeux géopolitiques, le cœur du sommet était consacré à l’économie et à l’écologie.

L'Australie avait annoncé l'objectif : créer 2 % de croissance supplémentaires d’ici 2018. Au terme de ce G20, le chiffre a même été rehaussé d'une décimale, atteignant 2,1 % ! 900 plans de réformes avaient été proposés par les pays les plus riches. Elles devraient permettre de créer 2 000 milliards de dollars de richesse dans le monde, des emplois de qualité aussi, avec en particulier des investissements dans les infrastructures.
Côté français, c’est la satisfaction. La croissance constitue en effet le combat de François Hollande depuis son élection devant les grandes instances internationales. Reste à concrétiser tout cela, comme l'a rappelé Christine Lagarde : "Prendre des engagements, c’est bien, mais les mettre en œuvre et voir dans la réalité si ou non, ça crée de la valeur, des jobs... c’est ça qui va être le plus compliqué", a estimé la patronne du FMI.

Autre source de satisfaction pour le président français : la réglementation financière et fiscale. Le G20 a encouragé les progrès réalisés sous l'égide de l'OCDE contre l'optimisation fiscale des multinationales, citant spécifiquement les pratiques du rescrit fiscal, du type de celles utilisées notamment par le Luxembourg et révélées par le scandale Luxleaks. L'aval donné aux mesures proposées par l'OCDE ne faisait aucun doute, mais la mention spécifique du rescrit fiscal a donné lieu à des débats et des revirements.
Pour autant, plusieurs ONG ont déclaré être très déçues par les annonces, jugées
«timides» et «insuffisantes». «Le G20 reconnaît les failles du système financier, mais ignore les vraies solutions», estime Financial Transparency Coalition, réseau fédérant neuf ONG spécialisées.

«Sur le climat, ce n’était pas le plus simple», a déclaré François Hollande. L'enjeu était crucial pour Paris, qui accueillera le sommet pour le climat fin 2015. La France avait obtenu l’assurance d’un paragraphe sur le climat dans le communiqué final. Toute la bataille du G20 a donc porté sur la rédaction de ce fameux paragraphe. Une véritable « guerre de tranchée », raconte un diplomate européen.
Que dit ce paragraphe, donc ? «Nous soutenons une action forte et efficace pour faire face au changement climatique. Nous réaffirmons notre soutien à la mobilisation de moyens financiers pour l'adaptation (des pays victimes des changements climatiques), tel le Fonds vert » des Nations unies, destiné à aider les pays pauvres les plus exposés. Les pays du G20 promettent également de travailler ensemble pour convenir d'un résultat juridiquement contraignant à la conférence sur le climat.

Source : RFI



 

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