7/14/2011

Le défilé du 14 juillet à Paris

Entre émotion et patriotisme, le défilé militaire du 14 juillet, sur les Champs-Elysées, avait une signification toute particulière cette année. Au lendemain d’une attaque suicide qui a tué cinq soldats français dans la vallée de la Kapisa et alors qu’un commando marine est tombé sous les balles des talibans ce jeudi, la parade était avant tout dédiée aux forces opérant à l’étranger. De nombreux régiments ayant été déployés sur les théâtres où la France est engagée Afghanistan, Côte d’Ivoire, Libye, Liban, notamment ont ainsi marché devant le président de la République, Nicolas Sarkozy.
Les avions de combat Rafale, qui mènent la campagne aérienne contre les forces du colonel Kadhafi en Libye, étaient largement représentés dans le défilé aérien et le grondement de leurs réacteurs a déchiré le ciel parisien pendant plusieurs minutes. Plusieurs unités ayant combattu en Afghanistan étaient également représentées, les soldats arborant les treillis portés sur ce théâtre.
 La Force Licorne, qui a contribué à la chute de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, a également descendu les Champs-Elysées. Les énormes camions citernes du service des essences, qui avaient permis de faire redémarrer l'activité de l’aéroport d’Abidjan, étaient par exemple de la partie. Les chars Leclerc et leurs 56 tonnes ont martyrisé le pavé de la place de la Concorde dans un vacarme assourdissant, tandis que les imposants canons Caesar, dotés d’une portée de près de 40 kilomètres, engagés en Afghanistan, ont constitué le clou du spectacle.
Mais l’animation a également été assurée par les soldats des outre-mers, auxquels le défilé était dédié. Plusieurs régiments issus des départements et collectivités d’outre-mer ont emprunté la plus belle avenue du monde, jeudi. Et les joueurs du XV de rugby du régiment pacifique ont fait devant le président de la République une démonstration du fameux haka polynésien, dont sont notamment adeptes les All Blacks. Petite entorse à la tradition, ce ne sont pas les parachutistes qui ont conclu la parade en sautant sur Paris. La brigade des sapeurs pompiers de Paris, qui célèbre son 200ème anniversaire, a clos les festivités par un étonnant spectacle de gymnastique, tandis que la fanfare jouait un melting-pot de musique non-militaire, comme l’un des thèmes de la bande originale de «Pirates des caraïbes» ou «Pastime Paradise», de Stevie Wonder.
A l’issue du défilé, Nicolas Sarkozy a voulu rendre hommage à l’engagement des forces armées. «Le métier de militaire n’est pas un métier comme les autres», a-t-il souligné. «Tous ces soldats ont choisi cet engagement, ils en connaissent les risques. C’est ce qui fait la grandeur de leur métier», a ajouté le président de la République. Peu après, il devait se rendre à une réunion avec le Premier ministre, le ministre de la Défense, le chef d'état-major des armées pour organiser «les nouvelles conditions de sécurité de travail de nos soldats dans la période de transition qui s'ouvre entre aujourd'hui et le départ des forces françaises d'Afghanistan».





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