6/03/2011

L'ex-adversaire de John McCain à l'investiture républicaine, Mitt Romney, à déposer sa candidature pour les élections présidentielles de 2012

Reconquérir une Amérique déçue par des promesses envolées. Le discours de Mitt Romney, jeudi, dans le New Hampshire –le premier Etat à se prononcer aux primaires en février prochain- avait comme un air de déjà vu, en termes d’espoir. Sauf que le «Yes we can» de celui qui était alors perçu comme le candidat de tous les possibles, est devenu: «Believe in America» en cette époque de désenchantement. Sans surprise, l’ancien gouverneur du Massachusetts (de 2003 à 2007), âgé de 64 ans, a officiellement annoncé sa candidature à la présidentielle de 2012. Son crédo? Redonner à l’Amérique son éclat, et réparer les erreurs économiques d’Obama. «Quand Barack Obama a débuté son mandat, nous lui avons souhaité bonne chance, en espérant que tout se passerait bien, a-t-il déclaré avec sa verve exaltée. Aujourd’hui, dans la troisième année de son mandat, nous pouvons le juger au-delà de ses slogans et promesses: Barack Obama a perdu l'Amérique», a-t-il asséné. «Quand il a pris ses fonctions, l'économie était en récession. Il n’a fait qu'empirer les choses, a-t-il insisté. Et il l’a fait durer plus longtemps qu’elle n’aurait dû. Trois ans plus tard, plus de 16 millions d'Américains sont sans travail ou ont simplement cessé d’en chercher. Des millions d'autres sont sous-employés. Trois ans plus tard, le chômage reste supérieur à 8%, un chiffre, avait-il dit, qui n’arriverait pas grâce à son plan de relance.» Face à ce morne bilan, Mitt Romney, homme d’affaires aguerri, se pose en spécialiste pour résoudre redorer l’économie là où le président actuel n’était qu’un profane. «Ce n'est pas seulement un problème, poursuit-il. C’est une crise nationale. Et dans un moment de crise, nous avons besoin d'un président qui peut diriger, un président avec la vision et l'expérience nécessaire pour comprendre ce qui doit être fait, un président qui sait comment créer des emplois et remettre l'économie sur la bonne voie. Mitt Romney peut être ce président», a-t-il promis avant de conclure: «Je suis Mitt Romney, je crois en l’Amérique, et je suis candidat à la présidence des Etats-Unis», sous les applaudissements de ses partisans. Le milliardaire a principalement bâti sa fortune grâce à la société d’investissement Bain Capital qu’il a créée à Boston –dans l’Etat voisin du Massachusetts, ce qui lui vaut le surnom du «voisin de Boston». Cette expérience du monde de l’entreprise est sans aucun doute son plus gros avantage, alors que les sondages révèlent que les principales préoccupations des Américains sont l’emploi –le taux de chômage officiel est encore remonté à 9,1% en mai, pour le deuxième mois consécutif- et le déficit budgétaire, qui devrait atteindre 1400 milliards de dollars cette année. Il en fait donc logiquement son principal argument de campagne. Rappelant qu’à 27 ans, il avait quitté son travail pour rejoindre des amis dans une petite entreprise qui s’est considérablement étoffée avec les années, Mitt Romney s’est engagé, s’il est élu, à équilibrer les comptes publics en limitant les dépenses publiques à 20% du produit intérieur brut. «Sous le président Obama, le gouvernement s'est développé au point de consommer près de 40% de notre économie. Nous serons bientôt sur le point de cesser d'être une économie de libre marché», a-t-il

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